vendredi 4 décembre 2009



AAAAAAAAAAAh...;la bd...
il y a des jours, ou ce mot me passe par les trous de nez.....ou tout ce qu'il implique m'insupporte.
Il y a des jours ou je me dis, oula ! mais je vais tous les envoyer péter et reprendre un petit boulot tout chaud dans l'animation....

parce que la bd, c'est pas juste faire de zoli dessin et puis c'est tout...
non, c'est aussi , se trimballer de l'humain, avec tout ce que cela sous entend comme truanderie, hypocrisie, calcul, et autres forfanteries !!!!

c'est étrange, mais ca se révèle souvent dans les périodes de négociations contractuelles, ces petits errements ...
parce que entre, ca roule sur du velour...tant qu'on ne l'ouvre pas trop, que l'on s'autogère, que l'on provoque un minimum de remous, c'est Byzance..l'éditeur vous félicite, vous caline, vous dit même bonjour (à ce moment là, moi, je regarde si il n'y a pas un piano qui va s'écraser gaillardement sur mon nez grec....).

mais alors des que l'on parle sousous,et autres précisions contractuelles , ca crispe sévère !!!!

et en ce moment, je suis en plein dans la "darkside of the moon".Comme une grosse envie de distribuer des baffes...il ne faudrait pas trop pousser Mimile pour qu'il reprenne ses petites habitudes du temps du SCALP et des zolies bastons avec les fafs.


Parce que , cher vous, l'auteur de bd a tendance à se transformer en bétail, voire en stock...l'éditeur ne gère plus un ouvrage, mais gère un flux, du stock, du produit de consommation que l'on doit drainer vers les linéaires...et on a jamais vu, monsieur, une pomme de terre réclamer plus de considération, vindiou.
Le statut des auteurs, c'est un torche cul pour les éditeurs, le contexte économique des auteurs ne cesse de se dégrader, tandis que les éditeurs affichent une santé des plus insolentes.....et je ne caricature pas..mais cette bonne santé économique de nos chers amis, elle se base non plus sur un ou deux blockbusters, mais sur une myriade de petites et moyennes séries, dont les frais de production sont minorés (avance ridicule, placement microscopique, forfait auprès des imprimeurs et des distributeurs,absence de marketting...)...

Alors que l'on me disait pis que pendre de soleil, c'est avec Jean-Luc que j'ai connu un véritable travail éditorial, avec du suivis, et une parution réellement prise au sérieux.Il prend le temps, même si cela lui demande beaucoup; les directeurs éditoriaux, bien souvent coincé parce que avec 30 ou 50 projets à suivre, ne peuvent le faire, souvent à leur grand dépit(Eux aussi apprécierait d'être autre chose que des gestionnaires de caddy....).

Pour étayer votre réflexion, je vous incite à lire la pertinente intervention de Jacques Terpant sur Actubd...
c'est édifiant..

Ce texte, et la "provocation " de Fillippi, ont accéléré mon processus d'adhésion au SNAC...j'avais ajourner, sans réelle explication si ce n'est une coupable passivité, cette affiliation.
moi qui m'était jurer de ne plus replonger dans les affres syndicaux(après un très long sacerdoce dans ce registre sous d'autres horizons...).....


grrr


enfin, sinon, et heureusement, il y a Hannibal.bon, là, c'est des versions non définitives..des corrections ont été apporté.

3 commentaires:

Sandrine a dit…

AAhhhhh mon Stéphane !!
Je vote pour toi aux prochaines présidentielles :)
bises

Fab 59 a dit…

Et bien! quand Stéphane faché, lui toujours faire ça? Une chose est claire, les auteurs ne sont pas le maillon principam pour les éditeurs (interchangeables?). C'est pas sur les "fléaux" qu'il y a un soucis?
Fabien

stephane crety a dit…

Chère Sandrine, étant donné l'infame formation politique que j'ai recu dans ma primesautière adolescence, où la démocratie centrale et le parti unique sont des thèmes récurrents, tu risques fort de ne pas avoir trop le choix...

Fabien, je dirais même le maillon faible....et encore, maillon est un statut...on serait plutot, nous les auteurs, le vide au centre du cercle.

oui, c'est à propos des fléaux, ou plus précisemment de la suite..;le t2 est clos, le 3, ben, on en cause.Les périodes de négociation n'ont jamais été des moments d'extase pour nous, du fait deja de notre maladresse récurrente dans ce registre (delà l'idée de travailler avec un agent qui devient de plus en plus lumineuse...je connais un serbo-croate qui négocie comme un oustachis sous cocaine...ca pourrait le faire...)), et pour mon humble personne, ma profonde détestation de ce jeu de poker menteur...doublé d'une facheuse tendance à infantiliser les auteurs, dans un paternalisme de bon aloi...je n'ai plus l'age de me faire moucher la morve...
bon, pas de remise en cause de la destinée des Fléaux, du moins de notre part.Juste une exigence d'un réel investissement (et pas uniquement financier...) de l'éditeur dans le devenir de cette série.

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