dimanche 27 février 2011

sang etsérie.


Une petite moitié du tome 5 du sang du dragon est clos. Cela avance normalement..bon, le retard par rapport au planning est incompressible, mais ce planning est une vision judéo-chrétienne de ce métier, un outil de culpabilisation et d'auto-flagellation..et moi, j'aime bien que l'on me fouette..
Une petite scène de nu, très prude, hein, on est pas encore dans le fist-fucking et autres acrobaties...mais cela reste un exploit à la mesure de mon incapacité crasse à dessiner les corps féminins...mes demoiselles ont souvent le charme d'un camion-benne. Et pourtant, j'ai eu le parcours classique du gamin prépubère des années 80, film X, revue érotique polonaise, RécréA2,etc...rien à faire...la femme reste un mystère (p'tain, je poétise...). j'aimerais être Gary Dodson, ou Frank Cho.Leurs femmes sont gracieuses, élégantes,..j'aimerais savoir dessiner la gente féminine sans que cela se résume à la trilogie "gros seins-grosses fesses-grosses lèvres", qui ne sont que des masques à l'incurie à représenter la féminité...


Bon, sinon,j'ai donc fini de visionner Lost. Etrange ressentis. Tout d'abord, Lost n'est pas anodin dans mon panthéon. Je l'ai découvert  dans ce début des années 2000, au moment où les séries US connaissaient un renouvellement extraordinaire, sous l'impulsion des chaines cablées telle HBO.  Alias, 24, OZ, etc.., toutes ces séries ont été des chocs créatifs, qui ont provoqué un véritable enthousiasme et de véritables addictions.La forme innovait, tant bien même si le fond ne variait pas systématiquement. Ce sentiment de perpétuelle renouvellement, de recherches contrastaient avec le ronron du cinéma Us qui s'empêtrait déja dans l'adaptation de comics....
Donc Lost fut une claque lors de sa découverte.Puis, sur la durée, une lassitude s'installa, le topic du "mystére mystérieux top secret" m'agaça. Au cours de la 4eme saison, abandon.

Récemment, je revisionné l'entièreté, et cela en 2 semaines d'immersion totale. Les sentiments préexistant se sont condensés dans ce laps de temps, enthousiasme, agacement et finalement tristesse de devoir abandonné des personnages, des individualités attachantes. Bien sur , il y a beaucoup d'incohérence, une certaine obésité et fatuité du propos, mais il reste des caractères affirmés, contradictoires. Une des qualités des séries que n'a pas la Bd, ,c'est de savoir créer de l'émotion, du lien. La bd reste souvent un exercice d'action-réaction, les personnages n'existent que par leurs actes.
j'ai le sentiment qu'à présent, les séries atteignent une certaine maturité, et que passer cette révolution formelle, qui souvent a déçu par la suite( voire le naufrage d'Alias...), il y a a un renouvellement du fond, du moins pour le haut du panier. Des séries comme The Wire, Treme, Dexter, Breaking bad sont écris, filmés de manière ultra classique, dans un format des plus usités, mais par contre  prennent des sujets ou des points de vue plus en marge, ce qui n'est pas une régression.Il y a là moins de formalisme, de maniérisme, et plus de volonté de profiter de l'espace-temps pour pouvoir développer confortablement son sujet.


cependant, il serait bon qu'ils incluent Evangeline dans leur casting, cela ne serait pas un désavantage...


nota bene:j'anticipe sur les remarques qu'il pourrait y avoir; il y a ici un effet loupe; la création française ou autres semblent ignorées , les autres références (littéraires, picturales,etc..;) oubliées..
perfides esprit prompts à la rodomontade, vous prêchez un convaincu...rien ne m'horripile plus que l'exégèse de la série US, qui est l'érudition des ignares.cela me consterne tout autant que les références de beaucoup se limitassent  d'elles-même au modèle "cinéma" ou "tv"pour ne pas dire "jeux vidéo"; c'est peut être un ersatz de mon age(sale jeune!), de mon inadaptation et de ma ringardise, mais constater cela, me donne des envies d'autodafé, de purges staliniennes et de stages polpotesques(je n'ai jamais été un grand pédagogue...) Se caler dans les rails d'un genre et le copier est vain, surtout dans un style scénaristique (la série tv) qui est déja une suite de citation, de référence..on en arrive à, des citations de citations, et à un appauvrissement créatif.c'est comme apprendre à dessiner un arbre en copiant ce que fait un autre dessinateur, alors qu'il y a des arbres tout autour de soi.
La référence a la culture US, par contre, là, je vous enquiquine ! Nous sommes dans un monde culturellement crypto-centré sur les Etats-unis, aculturé par la dominante californienne; nous sommes dans la posture du dominium romain.Rome a dominé autant par les armes que par la culture au sens large.mais, parangons nationaux, ne vous inquiétez pas, cette culture US devient tellement mondiale qu'elle est de moins en moins nord américaine.Joyeux retournement !

2 commentaires:

kofuskay a dit…

Notons toutefois avec une pointe d'ironie malveillante que le principal attrait de la série lost n'en demeure pas moins canadien.

En effet comment résister au si charmant minois de la sensuelle (mais néanmoins piquante) Evangeline ?

Nul doute que votre trait ne saurait encore retranscrire totalement l'entièreté de ses charmes et attraits: son délicieux séant n'étant pas assez gros pour cela mais tous les habitants de notre planète sont persuadés que chaque jour, dans votre quête d'accession du spleen, vous vous rapprochez un peu plus de ce Graal(dommage pour vous que cela ne soit que métaphoriquement).

stephane crety a dit…

tout cela est tellement vrai....

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